Décès à l'Ehpad de Lherm, une information judiciaire ouverte pour homicides involontaires aggravés

TOULOUSE FM
Le parquet de Toulouse a ouvert une information judiciaire pour homicides involontaires aggravés
Crédit : St�phanie Mosbach

19 avril 2019 à 10h16 - Modifié : 19 avril 2019 à 14h10 par St�phanie Mosbach

Vingt jours après le drame survenu dans la maison de retraite "La Chêneraie" de Lherm, près de Toulouse, l'hypothèse de l'intoxication alimentaire à l'origine du décès de cinq personnes, est désormais confirmée. C'est le parquet de Toulouse qui vient d'annoncer les premières conclusions des investigations et les résultats des analyses biologiques réalisées sur les repas servis au sein de l’établissement au cours du week-end des 30 et 31 mars 2019. Cinq résidents de l’Ehpad, quatre femmes âgées de 72 ans à 95 ans et un homme de 93 ans, sont morts après le dîner entre la nuit du dimanche et le lundi matin. 

Lors d'une conférence de presse le 4 avril 2019, le Procureur de Toulouse Dominique Alzeari avait évoqué que "Deux sont décédées à la suite d’un trouble cardiovasculaire après un choc toxique, compatible avec une intoxication alimentaire". Et que "la présence de bactéries dans différents ingrédients retrouvés dans des repas témoins avaient été saisis, y compris avant le jour des décès". 

L'Ehpad "La Chêneraie", qui fait partie de la société Omega, venait d'être racheté par le groupe Korian au début de l'année 2019. 82 résidents présents au sein de la maison de retraite, dont 17 en unité spéciale, avec des pathologies lourdes type maladie d'Alzheimer. Le menu du dimanche soir, servi aux résidents le 30 mars 2019, était une soupe de légumes, une tourte au foie gras, et salade périgourdine mixée et fromage. 

Par ailleurs, le parquet précise qu'après avoir entendu les familles et proches des nombreuses victimes recensées, 17 plaintes ont été déposées, parmi les membres de 8 des familles des victimes.

Le parquet de Toulouse a demandé l'ouverture d’une information judiciaire pour "homicides involontaires aggravés" mais aussi "mise sur le marché de denrée préjudiciable à la santé humaine". Deux magistrats instructeurs ont été nommés pour suivre ce dossier.