Coronavirus : port du masque obligatoire à vélo, une mesure qui divise à Toulouse

TOULOUSE FM
Le port du masque est obligatoire pour les cyclistes depuis le 21 ao�t � Toulouse.
Crédit : Pixabay

23 août 2020 à 13h48 - Modifié : 23 août 2020 à 14h16 par Guillaume Pannetier

Le masque est-il indispensable pour les cyclistes ? Non, répondent certaines associations d’usagers. Depuis le 21 août à Toulouse, le port du masque est obligatoire lors des déplacements « excepté en voiture dans un habitacle fermé ».

Les cyclistes qui circulent dans la Ville rose par ces fortes chaleurs se plaignent de cette nouvelle contrainte. Ils doivent porter un masque obligatoirement tout comme les piétons, ou les trottinettes. Certaines associations de défense des usagers de la bicyclette trouvent cette obligation exagérée.

Des choix différents d’une région à l’autre

Paris, où le port du masque a aussi été rendu obligatoire depuis le 10 août 2020, la préfecture et la municipalité de Paris ont d’abord annoncé que les cyclistes étaient concernés, avant de changer d’avis. Dans un communiqué du 12 août, la préfecture a finalement décidé que seuls les piétons étaient concernés.

Le masque peut constituer un danger pour les cyclistes

Interrogé sur le sujet, le président de la Fédération des usagers de la bicyclette (FUB) Olivier Schneider estime « qu’il est dangereux d’obliger au port du masque partout » et qu’« il est préférable de s’appuyer sur les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui sont les plus raisonnables ».

La pratique du vélo est rendue difficile par le port du masque, du fait du besoin d’une plus grande oxygénation. « La position de l’OMS est très claire : il ne faut pas porter de masque pendant des activités physiques », explique-t-il.

La FUB recommande aux cyclistes d’éviter les zones très denses et les rues bondées, où le risque de contamination est alors favorisé par le fait de rouler au pas.

Le préfet demeure inflexible

Les cyclistes demandent donc une dérogation à la préfecture de Haute-Garonne. Mais une demande qui risque de ne pas aboutir, car le préfet Etienne Guyot a été ferme concernant le sujet : « je sors de chez moi, je porte mon masque ». Des négociations difficiles, d’autant plus que les communautés des joggeurs ou des utilisateurs de trottinettes, pourraient elles aussi se faire entendre, pour demander une dérogation.