Coronavirus : le couvre-feu à 18 heures n'a pas freiné l'épidémie à Toulouse

TOULOUSE FM
Le couvre-feu � 18 heures n'a pas frein� la propagation du coronavirus, � Toulouse.
Crédit : Guillaume Pannetier / Toulouse FM

29 janvier 2021 à 15h17 - Modifié : 29 janvier 2021 à 21h00 par Guillaume Pannetier

Selon une étude menée par le laboratoire de virologie du CHU de Toulouse, le couvre-feu à 18 heures, n'a pas ralenti la circulation du coronavirus à Toulouse. Les détails.

Le couvre-feu instauré à 18h "a une efficacité relative" et "ne freine pas suffisamment" la propagation du virus du coronavirus pour être "pleinement efficace", a déclaré ce mercredi le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Mais selon, des virologues toulousains, ce couvre-feu à 18 heures n'a pas ralenti la circulation du virus, mais bien au contraire a eu l'effet inverse. Pour rappel, à Toulouse le couvre-feu est mis en place depuis le 15 janvier dernier.

Le couvre-feu à 18 heures n’a pas freiné la diffusion de l’épidémie à Toulouse

Selon les études statistiques du laboratoire de Virologie de Toulouse, le couvre-feu à 18 heures, aurait eu l’effet opposé à celui attendu, en raison peut-être de la concentration des activités sur certaines plages horaires. "Le couvre-feu à 18 heures a eu l’effet inverse de ce qui était attendu. L'une des explications possibles, c'est que le couvre-feu à 18 heures a contraint la population à se regrouper dans certains endroits sur les mêmes horaires plus restreintes. Cela peut expliquer ce changement de pente sur l’aire urbaine toulousaine. Mais attention, ça ne vaut que pour la métropole toulousaine et cela ne veut pas dire que le couvre-feu à 18 heures n'est pas efficace ailleurs." explique Chloé Diméglio, biostatisticienne au CHU.

Pas d'impact après Noël à Toulouse

Pour évaluer l’impact du couvre-feu, la biostatisticienne a voulu savoir si la période des fêtes s’était bien passée. "À Noël, à Toulouse, le nombre de tests positifs Covid-19 était un des plus bas de France, à 4 %. Nos calculs prévoyaient une augmentation ''normale'' de ce taux de positivité entre 7 et 8 % entre le 10 et le 15 janvier. Nous étions en réalité entre 8,5 et 9 % de tests positifs. Il y a donc eu juste un petit relâchement de la part de la population", explique Chloé Diméglio.

Le variant anglais du virus circule faiblement dans notre région

Selon Chloë Dimeglio, biostatisticienne au laboratoire de virologie du CHU de Purpan, le variant anglais du virus circule faiblement dans notre région. "Aucune donnée sur Toulouse ne permet pour l’instant de dire que l’augmentation du nombre de cas est due au variant anglais du virus qui circule faiblement chez nous. Quant à la galette des rois, j’ai du mal à croire qu’elle a eu un impact plus important que les fêtes de fin d’année."

Par ailleurs, le nombre d’hospitalisations a grimpé au sein des services du CHU, passant de 119 patients il y a quinze jours à 159 aujourd’hui.