Toulouse : Un second détenu est mort à la prison de Seysses

TOULOUSE FM
Crédit : Maison d'Arr�t Seysses�Lionel Bonaventure/AFP

20 avril 2018 à 7h30 - Modifié : 20 avril 2018 à 19h39 par St�phanie Mosbach

Alors que la mort d’un premier détenu est évoquée, en partie, pour expliquer les violences urbaines de ces derniers jours au Grand Mirail, le procureur annonce qu’un deuxième détenu est mort.

Le parquet de Toulouse a indiqué hier, jeudi 19 avril 2018, que le second détenu, qui avait été découvert pendu samedi 14 avril 2018, à la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse, est à son tour décédé à l’hôpital, mercredi 18 avril. Il avait été retrouvé en même temps que le précédent détenu originaire de la Reynerie. Ces deux drames sont "parmi les éléments susceptibles d’être à l’origine de ces violences urbaines" dans les quartiers de La Reynerie, Bagatelle et Bellefontaine, selon un communiqué du Parquet. Diverses rumeurs ont ensuite été véhiculées sur internet et les réseaux sociaux. L’interpellation d’une femme en niqab, serait également à l'origine de ces violences urbaines. Des violences qui ont débutées dimanche 15 avril, pour se dérouler jusqu'au jeudi 19 avril 2018. Des détenus de la maison d’arrêt de Seysses avaient également refusé de rejoindre leurs cellules, en signe de protestation, lundi et mardi derniers. 90 prisonniers le premier jour, 200 le deuxième. La piste du suicide est aussi priviligiée pour le second détenu. Il occupait une cellule du service médico-psychologique de l’établissement. D’après les explications du procureur de la République, Pierre-Yves Couilleau : "Selon les constatations médico-légales, l’hypothèse du suicide est privilégiée en raison de l’apparente détermination de la personne à mettre fin à ses jours. Il se serait tailladé le poignet et aurait pu ingérer un produit toxique dans les instants précédant sa pendaison. En outre, un écrit expliquant la motivation de son geste, à l’attention de ses proches, a été découvert dans sa cellule". Une autopsie doit avoir lieu ce vendredi après-midi et des examens complémentaires sont prévus dans les jours à venir. Côté violences, la nuit dernière a été relativement calme, un seul véhicule incendié. Trois personnes interpellées dans la nuit de mardi à mercredi doivent comparaître ce vendredi après-midi devant le tribunal correctionnel.